Patrimoine historique & naturel

Eglise de Saint-Rémy

Terre d’art et d’histoire, Le Sud-Vienne en général et Lathus-Saint-Rémy en particulier jouissent d’un patrimoine historique et naturel exceptionnels. Prenons le temps de nous émerveiller.

Le patrimoine historique

L’église Saint-Maurice

Lathus est une très ancienne paroisse dédiée à saint Maurice d’Agaune. Au Moyen Âge, elle est le siège d’un prieuré dépendant de l’abbaye de la Chaise-Dieu (Haute-Loire) et la paroisse relève du diocèse de Poitiers.

L’église Saint-Maurice s’enracine dans le terroir où elle a été érigée. Située aux confins du Poitou, aux portes du Limousin et du Berry, son architecture mêle des influences très diverses. L’église a été construite au XIIe siècle, en granit, et a été remaniée à plusieurs reprises au cours des siècles suivants. Elle présente une nef unique de deux travées, voûtées sur croisées d’ogives au XIIIe siècle, un transept saillant dont le bras nord s’ouvre sur une absidiole et un chœur pentagonal relevant de la période romane.

L’église est fortifiée au XIVe siècle dans le contexte d’insécurité de la guerre de Cent Ans ; elle en conserve quelques traces au niveau de son transept et de son chevet. Au XIXe siècle, la nef est raccourcie pour faciliter la circulation et une nouvelle façade en calcaire vient fermer l’édifice. L’église est également dotée d’un clocher massif, octogonal, révélant l’influence limousine.

À l’intérieur, l’église abrite une piéta, en pierre polychrome, datée du XVIIe ou XVIIIe siècle, qui faisait l’objet d’une grande dévotion populaire.

Source : Parvis – Centre théologique de Poitiers / CCVG Pays d’art et d’histoire

L’église de Saint-Rémy

La paroisse est citée en 1253. Elle a relevé de l’abbaye de chanoines réguliers de Lesterps (Charente). L’église a pour titulaire Saint Rémi, évêque de Reims, mort en 530. Il est en particulier connu pour avoir baptisé le roi franc Clovis en 496 ou 498.


En 1861, l’église ancienne est en mauvais état, et le préfet demande des travaux. Elle va être reconstruite, en style néo-gothique par l’architecte Alcide Boutaud. Les travaux, déjà avancés en 1870, s’achèvent par la façade et le clocher en 1876-1878.

La légende de saint Roch

Ce saint serait né à Montpellier, entre 1345 et 1350, et mort en 1379. Dans sa jeunesse il part en pèlerinage à Rome. En chemin il s’arrête dans une ville italienne ravagée par la peste et soigne les malades. C’est alors qu’il contracte lui aussi ce mal. Retiré dans une forêt, un ange et un chien lui viennent en aide. Pour sa mort deux traditions s’opposent, la première le fait mourir à Montpellier, la seconde en Italie près de Voghera.

Saint Roch devient un saint antipesteux à partir du XVe s. Son action s’élargit ensuite à toutes les maladies contagieuses des humains, mais aussi des animaux, voire même de la vigne lors des épisodes de phylloxéra au XIXe siècle. Saint Roch est devenu le saint protecteur des épidémies.

A Saint-Rémy, « on vient faire ses voyages » pour guérir des peurs, des angoisses, des convulsions… Les pèlerins, en signe de reconnaissance, laissent des rubans près de sa statue* dans l’église et à la fontaine qui lui est aussi dédiée.
Aujourd’hui encore, les pèlerins viennent faire leurs « voyages » à saint Roch.

*La statue de saint Roch, en bois de châtaigner polychrome, est vraisemblablement datée du XVe siècle.

Source : Laissez-vous conter les voyages et les pèlerinages locaux – brochure publiée par le Pays Montmorillonais (ex-Communauté de Communes du Val de Gartempe)

Le Cluzeau

Le Château du Cluzeau

Le fief du Cluzeau dépendait de la baronnie de Montmorillon. Le site apparaît dans les textes au début du XIVe siècle et les premiers seigneurs sont cités à partir du début du XVe siècle. Cependant l’occupation du site remonte au moins à la période romane. Jusqu’au début du XXe siècle était visible, dans la cour, un fort donjon carré à contreforts ronds, pratiquement disparu aujourd’hui. La partie nord et ouest de l’enceinte de ce donjon sert maintenant de soubassement à un logis bâti aux XIVe et XVe siècles. Deux grosses tours cylindriques de défense flanquent les murs extérieurs.
Côté cour, une autre tour cylindrique contient un escalier en vis, accessible par une porte richement ornée. Il conserve également plusieurs fenêtres à meneaux et traverses et des cheminées du XVe siècle. Un souterrain-refuge est creusé dans le roc, et se développe sous le château.

Ce château est un exemple typique de remodelage d’un édifice ancien à la fin du Moyen Âge.

Le château médiéval du Cluzeau est privé. Sur la propriété, un gîte restauré (4 chambres) est disponible à la location.
> Hébergements de tourisme

Source : Plateforme ouverte du patrimoine – Ministère de la Culture

La commune compte d’autres châteaux. Tous sont privés mais restent visibles à partir des routes et chemins à l’instar des châteaux de La Dallerie, d’Ouzilly, du Ché ou de Chez Ragon.

Le Moulin de Chez Briez – Minoterie Trigno-Carré

C’est l’unique moulin qui reste encore en activité sur la Gartempe, et l’un des rares, dans la région, à utiliser uniquement la force hydraulique grâce à sa turbine.
Sur la carte de Cassini, un moulin est figuré sur chaque rive de la Gartempe, correspondant au moulin de Chez-Briez et au moulin de l’Aage, aujourd’hui l’Age. Un moulin à blé et à huile, appartenant en 1874 à Jean et François Dudoit, est reconstruit durant le 4e quart du XIXe siècle. Le logement patronal est construit en 1905 pour l’arrière grand-père de Jacques Sironneau, l’actuel propriétaire. Le moulin à blé est surélevé et transformé en minoterie en 1922 avec l’installation d’une machine à cylindres.

Une dynamo est installée en 1932 pour produire de l’électricité. Une deuxième, puis une troisième machine à cylindres sont achetées en 1930 et 1950. Un bâtiment d’eau et une extension de l’atelier de fabrication sont édifiés vers 1950 lorsque la roue hydraulique est remplacée par une turbine Francis. Enfin, une quatrième machine à cylindres est achetée en 1967.
Dans les années 1980, la production est d’environ 60 quintaux par jour. En 1987, Armand Sironneau cesse son activité et confie la minoterie en gérance à son employé, Jean-Claude Barlier, qui produit plus de 100 quintaux de farine par jour.

Exploité depuis 2015 par Nicolas Trigno-Carré (> Lire son portrait), le moulin est toujours en activité avec une production artisanale de 30 tonnes de farine par mois.

De nombreux moulins ont été construits au fil de la Gartempe. Certains ont aujourd’hui disparu mais la commune en compte encore plusieurs sur des sites privés : moulin de Massugeon, moulin d’Ouzilly, moulin de la Barlotière, moulin Moreau, Moulin du Pont.

Source : patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr

Le barrage du Chatelard

Plus communément appelé barrage inachevé, cet ouvrage devait être élevé sur la commune de Lathus pour répondre aux besoins d’une usine hydroélectrique. En 1910, l’administration des ponts et chaussées (police des eaux) autorise Monsieur Fernand Tribot, banquier à Montmorillon, à lancer sa construction sur La Gartempe. Il cède ce droit acquis à Monsieur Chauvaud et compagnie, constructeur à Bordeaux. Les travaux ont commencé le 19 octobre 1912 dans le but d’édifier un barrage s’élevant à 9,50 m au-dessus du lit de la rivière. Les travaux retardés à la demande de Monsieur Chauvaud (pour étude des propriétés du béton) ne sont pas achevés lorsque la guerre 1914-18 survient. Ils ne reprendront jamais, ce qui sauvera le site des « Portes d’enfer ».
A cette période, une passerelle assurait le passage au-dessus de la brèche large d’un mètre.

D’autres projets ont cependant vu le jour sans plus de résultats :
– En 1959, la société d’étude des exploitations pour l’équipement hydro électrique formule un projet auprès du ministère de l’industrie pour obtenir la concession de l’aménagement de la Gartempe entre le Moulin du Quéroux en Haute Vienne et le Banchereau. L’ex-barrage du Chatelard ne pouvant satisfaire à certaines conditions techniques, le projet est rejeté.
– En 1961, une nouvelle demande est formulée, prévoyant cette fois la construction de 3 barrages (au Breuil, au Chambon et au Moulin du Pont) pour une production annuelle estimée à 26 millions de Kwh. Le projet n’aboutira pas, tout comme celui présenté en 1982, rencontrant de fortes oppositions (protection de la Nature et fédération de canoë-kayak).

Aujourd’hui, le barrage se présente sous la forme de deux grands murs construits sur les rives droite et gauche de la vallée, percés par une arche en plein cintre permettant le passage de l’eau en cas de crue. La partie centrale de la rivière est libre.

Source : patrimoine-nouvelle-aquitaine.fr

Le dolmen de Marchain

Situé près du petit village de Marchain, le dolmen est constitué de blocs de granit. La dalle de couverture est triangulaire. Elle est soutenue par trois supports, appelés orthostates (pieds) qui délimitent une chambre funéraire de 1,8 m par 1,3 m.

Un dolmen est une sépulture mégalithique préhistorique constituée d’une ou plusieurs grosses dalles de couverture (tables) posées sur des orthostates. Le tout était originellement recouvert, maintenu et protégé par un amas de pierres et de terre nommé tumulus.
Les dolmens européens ont été construits entre la fin du Ve millénaire av. J.-C. et la fin du IIIe millénaire av. J.-C.
Les dolmens étaient des sépultures collectives à caractère réutilisable. Dans certains, ont été découverts les restes humains de plusieurs centaines d’individus et du mobilier de périodes différentes (Néolithique, Âge du Cuivre, du Bronze, du Fer, ou même périodes plus tardives).

Le dolmen de Marchain se trouve sur un terrain privé. Vous pouvez cependant y accéder en demandant l’autorisation au propriétaire de la maison du Pont de Marchain : M. Mallet.

Source : https://www.sciences-faits-histoires.com/blog/archeologie/

Le patrimoine naturel

Le chêne pédonculé « parasol »

Situé en bord de route, sur l’axe reliant Lathus-Saint-Rémy à Le Dorat, ce chêne pédonculé (Quercus robur) fait l’objet d’une attention particulière depuis de nombreuses années. Arbre de la famille des fagacées, il présente en effet une circonférence de 3,04 m pour une hauteur de 9m . Son port champêtre lui confère une envergure de 22 m. Dès 1926, ce solitaire a fait l’objet d’une demande de classement à la commission départementale des sites et monuments naturels de caractère artistique. Un avis favorable qui va le protéger durablement ; le propriétaire de la parcelle, ses héritiers ou ayants-droits devant veiller à sa conservation.
En mai 1997, l’arbre est primé par Vienne Nature et entre à l’inventaire des arbres remarquables de la Vienne.

Source : arbres.observatoire-environnement.org

Le sophora du Japon

Il est situé au lieu-dit : Boussigny à 150 m du croisement avec la D116 devant la maison bourgeoise, face au petit plan d’eau et en bord de route communale qui dessert également Marsat et la Filolière.
Le Sophora du Japon (Sophora japonica), arbre des pagodes, est un grand arbre (20 m de hauteur) de la famille des Fabacées, originaire des plaines arides de Chine. Son feuillage caduc léger ressemble à celui du faux-acacia et, durant l’été, il arbore une multitude de fleurs parfumées, de couleur crème, regroupées en longues panicules.
Il est également classé, et cette essence est très peu présente localement.

Les sites naturels classés

Huit sites sont classés comme zones naturelles d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF)

Les sites des brandes de Montmorillon et des landes de Sainte-Marie sont aussi classés par la « Directive oiseaux » qui assure la protection des oiseaux sauvages et de leurs biotopes.

Sources : Conservatoire d’Espaces Naturels (CEN Poitou-Charentes) – Inventaire National du Patrimoine Naturel (INPN)